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Méditation du 3ème dimanche de l'Avent B - Jean 1, 6-8.19-28



GAUDETE !

Dans la suite d’Elisabeth et de Véronique, me voici aujourd’hui en toute simplicité devant vous après avoir lu, médité et échangé avec mon époux et mon groupe de Communauté de Vie Chrétienne. Quelle richesse tous ces partages ! Quelle bénédiction !

Et quel stress lorsqu’il a fallu coucher sur feuille ma réflexion ! Là, tous mes réflexes de professeure se sont mis en marche… au secours ! Alors j’ai fait la sieste, prié puis écrit.


Ensuite j’ai lu à mon époux le fruit de tout cela et il a eu une réponse formidable :

« maintenant tu oublies tout ce que tu mûri, réfléchi, échangé et tu recommences, en écoutant ton cœur » ! Alors voilà donc mon humble commentaire.

Ce dimanche, que je n’ai pas choisi, me comble de joie et ça tombe bien puisqu’il s’agit de celui que l’on nomme « Gaudete » : celui de la joie, celui de cette pause joyeuse que l’Eglise nous propose de vivre depuis des siècles pendant ce cheminement de « carême » d’Avent. Comme le dimanche de Laetare pendant le carême.

C’est donc un dimanche de réjouissance, de reprise de souffle que j’affectionne tout particulièrement : alors goûtons ensemble à cette exultation.


1- Dans notre cheminement d’Avent et en cette période troublée de crise sanitaire, les mots d’Isaïe me bousculent, me touchent particulièrement car ils sont porteurs d’espoir :

· « Je tressaille de joie dans le Seigneur

· Mon âme exulte en mon Dieu

· CAR il m’a vêtu des vêtements du salut »

C’est la promesse de notre rédemption qui fait exulter Isaïe car Dieu n’abandonne jamais son projet de bonheur pour son peuple. Comme Isaïe je suis habitée par cette joie profonde de me savoir aimée, sauvée et consolée par Dieu.

Et cette foi d’être sauvé pousse à l’action et à témoigner :

· « Annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé

· Proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération

· Proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. »

Quel programme et quel défi ! Tous nous sommes conviés à le relever ce défi, malgré notre petitesse. La bonne nouvelle est que Saint Paul nous en donne le mode d’emploi :

· « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche

· Et rendez grâce en toutes circonstances »

Simple à dire mais ô combien exigeant à vivre ! Nous peinons tous à mettre en œuvre ce programme, à le tenir dans la durée ; pourtant, nous avons tous déjà fait l’expérience des bontés infinies de Dieu lorsque nous lui laissons la première place dans notre vie, lorsque nous prenons le temps de lui laisser visiter nos parts d’ombre, celles que nous cachons et n’aimons pas, justement celles que Lui veut restaurer,consoler, laver.

Alors osons, aujourd’hui et désormais, entrer dans cette prière joyeuse et ardente, dans cette joie qui sauve ! Osons demander à l’Esprit Saint la fidélité de la prière et surtout le courage du témoignage.


2- L’autre aspect qui m’a touchée se trouve dans la figure de Jean-Baptiste. Courageux et dérangeant, envers et contre tout il est resté à sa juste place : celle de passeur. Lui qui enflammait les foules se retire au second plan pour laisser place à la lumière et la vérité. A la question qui lui est posée plusieurs fois (« qui es-tu ? Que dis-tu de toi-même ? ») il ne répond que par rapport au Christ : « je ne suis pas le Christ », « je suis la voix de celui qui crie… » : passeur !

« Que dis-tu de toi-même ? » Que dis-je de moi-même ? Comment répondrais-je aujourd’hui à cette question ? Est-ce que je prends le temps de relire ma vie et de discerner si je suis à la juste place pour laisser passer Sa lumière ? A la juste place pour contribuer à cet élan missionnaire que nous sommes tous invités à vivre pour annoncer « une année de bienfaits voulue par le Seigneur » ? Est-ce que j’y crois vraiment ? Là, je crois que nous avons un rôle d’entraide et de présence bienveillante à exercer entre nous ; c’est ce que la CVX me donne de vivre régulièrement.

Jean-Baptiste ajoute « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » : certes, il parle de la communauté de l’époque de Jésus, mais le Christ est également au milieu de nous, communauté du Christ-Roi ; il est au milieu de ma famille, il est en moi : comment l’accueillons-nous entre nous ? En nous ? Croyons-nous vraiment que le Christ aujourd’hui peut encore naître chez nous et entre nous ?

Pour ma part, j’habille peu à peu mon cœur d’amour pour accueillir bientôt le Sauveur, tout comme je l’ai fait à la naissance de chacun de mes enfants.

Que ce jour béni de Gaudete nous redonne de l’élan pour creuser en nous le désir de Dieu qui vient. Et parce qu’il y a urgence à être des témoins joyeux de la bonne nouvelle et que nous connaissons le mode d’emploi, je laisse le dernier mot à mère Teresa :

· Hier n’est plus, demain n’est pas encore.

· Nous n’avons qu’aujourd’hui : commençons !

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